En initiant un atelier de formation sur le langage des signes le 27 décembre 2025 dans la capitale économique camerounaise, Betty Linda plaide en faveur des personnes sourdes ou malentendantes.
Betty Linda pendant la séance de formation à la la langue des signes le 27 décembre 2025 à Douala
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Douala : une Française se fait porte-voix des sourds

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La Sport-thèque de Mountain Hospitality grouille de monde ce samedi 27 décembre 2025. Les lieux accueillent la deuxième édition d’une formation sur le langage des signes. Piloté par l’entreprise ‘’Signer pour dire’’, ce programme animé par la Française Betty Linda, consiste à initier un maximum de Camerounais (entendants, malentendants, sourds, muets) à la langue des signes. Après l’ouverture de la session par l’interprétation de l’hymne national du Cameroun en langue des signes, Betty Linda dévoile les motivations de sa démarche en faveur de ces personnes parfois marginalisées. Elle démarre son aventure en 2017, après avoir constaté, lors d’une prestation (elle est artiste), qu’une jeune femme assise juste à côté d’elle, ne s’exprimait pas en langage courant. Pour être en phase avec cette dernière et avec toutes les personnes sourdes ou malentendantes de son environnement, elle décidera d’apprendre le langage des signes. Aujourd’hui, Betty Linda est experte en la matière au point d’enseigner la LSF (Langue des Signes Française), une langue visuelle utilisée par les personnes sourdes ou malentendantes en France et dans certains pays francophones.

« Il faut que les gouvernements, ici ou ailleurs, prennent cette question à cœur. Tout à l’heure j’ai parlé de responsabilité sociale. Ce sont vos compatriotes, mes compatriotes, ce sont des êtres humains, ce sont nos frères, nos sœurs, nos collègues, nos mères, nos pères, nos enfants et pour ça, il faudrait que les gouvernements puissent mettre la langue des signes à l’école. Imaginez-vous, en formant les enfants, ces personnes pourraient tout simplement être habituées à la langue des signes. C’est un gros problème de société », plaide la Française.

Pendant plus d’une heure d’horloge, Betty Linda va apprendre les bases du langage des signes aux participants. La séance se déroule dans une ambiance bonne enfant. A la fin, quelques-uns pouvaient déjà s’exprimer en langue des signes. « J’aimerais premièrement demander aux parents qui ont des enfants sourds-muets à la maison, de ne pas les marginaliser. De deux, de les faire sortir pour leur faire découvrir le public en leur faisant apprendre un métier. Tout n’est pas fini », encourage David Wemongayi, père d’un footballeur sourd-muet évoluant à l’équipe nationale des sourds-muets du Cameroun.

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