Ils l’ont fait savoir le 11 décembre 2025 à travers une manifestation.
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Tension foncière à Logbessou : les ex-agents de la Camair réclament justice pour leurs 12 hectares de terrain indûment occupés

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Ambiance pas très réjouissante que celle qui a régné le 11 décembre 2025 à travers certaines ruelles du quartier Logbessou dans l’arrondissement de Douala 5ème. Ayant tous été membres de la mutuelle qui les regroupait à l’époque où ils étaient encore en fonction au sein de la compagnie aérienne Cameroon Airlines (Camair), ils ont tous souscrit à la modalité dont la finalité était de détenir un logement décent. C’est ainsi que des ponctions dans leurs salaires mensuels leur étaient appliquées par la direction de la compagnie qui justifiait ce fait par cette volonté de penser à leur offrir une retraite joyeuse à travers l’octroi d’un lopin de terre où ils pourraient se construire chacun un habitat et ainsi se départir des obligations de paiement mensuel de loyer. L’idée était si noble que près de 250 agents n’ont trouvé aucun problème à souscrire à cette vision. Ce qui avait vraisemblablement été fait par la compagnie aux dires de certains de ces agents encore vivants, et à la considération des documents présentés. Plus de 12 hectares de terrain ont été acquis au quartier Logbessou dans l’arrondissement de Douala 5ème au nom de la mutuelle des agents de la Camair. On était alors en 1980.

Le problème

Si l’on peut se baser sur le fait que dans la majorité des cas, des mises en valeur de ce lotissement n’ont pas été fait même 25 ans après, d’où vient-il qu’alors qu’il existe des preuves de ce que cet espace avait été acquis au bénéfice des ex-employés de la Camair, d’autres personnes, brandissant des titres de propriétés dûment signés par les autorités compétentes, se soient installées sur un espace appartenant à tout un groupe ? Si face à cette interrogation, on pourrait réagir en indiquant que la nature a horreur du vide, sera-ce suffisant qu’on occupât des terrains déjà acquis par d’autres personnes sous prétexte que le temps a passé ? Toute analyse faite, on vient à la conclusion selon laquelle ces prédateurs fonciers qui fourmillent dans la ville de Douala sont passés par-là. Ce que ne sont pas disposés à admettre les ex-agents de la Camair, surtout à l’idée de savoir que c’est sur la base des retenues effectuées sur leur salaire des années durant, que cet espace à été acquis.

Mais plus de 35 ans après, qu’y a-t-il lieu de faire au regard des investissements réalisés par les nouveaux occupants ? À ce questionnement, les ex-agents de la Camair ont affiché une attitude conciliante : « nous ne pouvons pas exiger la restitution de nos terres, encore moins exiger le déguerpissement de ceux qui y sont installés. Ce pourrait être une voie sans issue. Ce que nous réclamons, le remboursement par les occupants, de nos cotisations à défaut de racheter ces lopins qui nous appartiennent. »

Les autorités administratives présentes lors de cette descente sur le terrain, si elles n’ont pas souhaité réagir pour donner leur avis, ont tout simplement indiqué avoir pris note.

Et telles que les procédures en rapport à des litiges fonciers trainent souvent dans nos tribunaux, la sortie du « tunnel » n’est pas pour demain.

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