La Fédération ivoirienne des propriétaires et exploitants de taxis compteurs d’Abidjan (FIPETCA) est montée au créneau, vendredi 5 décembre, pour éclairer l’opinion sur la crise qui secoue la Mutuelle d’assurance des taxis compteurs d’Abidjan (MATCA). Son président, Sylla Lanciné, a animé un point de presse au siège de la faîtière à Treichville, entouré d’administrateurs et de délégués venus de plusieurs communes du district.
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Côte d’Ivoire : les vérités de la FIPETCA sur la crise de la Mutuelle d’assurance des taxis compteurs d’Abidjan

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Selon le président de la FIPETCA, la MATCA traverse depuis près de huit mois une situation de blocage qui perturbe son fonctionnement et crée de profondes divisions parmi les sociétaires. Il attribue cette crise à une plainte déposée contre le Directeur général et le Conseil d’administration par « un collectif non habilité ». Une démarche qu’il qualifie d’initiative « infondée » visant à permettre une prise de contrôle illégitime de la mutuelle. La FIPETCA parle même de « braquage institutionnel » et dénonce des tentatives de déstabilisation de la part de certains acteurs.

Administration provisoire et médiation infructueuse

Face à l’escalade des tensions, l’État a procédé à la mise en place d’une administration provisoire. Une mesure que la FIPETCA dit avoir acceptée « dans un esprit de responsabilité ». Dans la volonté d’apaiser le climat, une médiation pilotée par M. Salvador a été engagée. La FIPETCA affirme avoir participé au processus en soumettant deux demandes principales : la réhabilitation du Conseil d’administration suspendu ; le retrait de la plainte à l’origine du blocage.

Aucune de ces doléances n’a été prise en compte, selon Sylla Lanciné, qui regrette le manque de communication du médiateur sur ces points essentiels. Il soutient par ailleurs que le Haut Conseil se serait progressivement substitué à la médiation initiale.

Une conférence contestée

La conférence organisée le 27 novembre par le Haut Conseil n’a pas non plus trouvé grâce aux yeux de la FIPETCA. Lors de cette rencontre, le Directeur général du Haut Conseil, Diaby Ibrahim, a présenté un « mécanisme durable » de sortie de crise reposant sur la mise en place de groupes de travail dans chaque commune.

Pour la FIPETCA, cette proposition ne constitue pas une véritable solution et ne viserait qu’à éviter la tenue d’élections. Elle dénonce également des manœuvres destinées, selon elle, à diviser davantage la mutuelle et à orienter l’opinion. La Fédération insiste qu’elle n’est « impliquée ni de près ni de loin » dans ces initiatives qu’elle juge exclusives et opportunistes.

Appel au dialogue et rappel des responsabilités institutionnelles

Malgré les tensions, la FIPETCA se dit toujours favorable à un cadre d’échanges « sincère et transparent ». Son président a rappelé que la MATCA est placée sous la tutelle du ministère de l’Économie et des Finances, et non sous celle du Haut Conseil du ministère des Transports. Elle ne saurait donc, selon lui, être instrumentalisée ou servir d’outil de règlement de comptes.

La fédération appelle enfin les acteurs du secteur à privilégier « la vérité, la justice et la cohésion » afin de permettre à la mutuelle de retrouver stabilité et crédibilité.

François Ibo

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