La Directrice générale des éditions Éclosion a participé à la troisième édition du Salon du livre de Douala, du 27 au 30 novembre 2025 au Palais de la culture Sawa. Elle livre son bilan et son appréciation dans cet entretien accordé à La Plume de l’Aigle.  
Christelle Noah, Directrice générale des éditions Eclosion
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Christelle Noah : « nous avons écoulé tous les stocks de livres écrits en langues nationales »

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Vous avez participé à la troisième édition du Salon du livre de Douala, du 27 au 30 novembre 2025. Que pensez-vous de son organisation ?

J’ai une très bonne impression et vraiment je suis très contente d’avoir assisté à ce salon cette année, c’est ma première participation. Je suis contente de voir l’engouement qu’il y a déjà autour du livre au Cameroun et je suis confiante que les prochaines années seront encore meilleures que celles-ci. Nous avons eu des visiteurs, nous avons rencontré d’autres éditeurs et nous sommes contents, l’équipe d’Éclosion est contente d’avoir été là, d’avoir été invitée.

Qu’est-ce que l’équipe d’Éclosion a proposé aux visiteurs de son stand?

Les visiteurs étaient au rendez-vous. Nous sommes touchés parce qu’après les bilans, nous avons vu que ce sont les livres pour enfants qui sont le plus sortis, les parents sont vraiment en demande de livres africains pour enfants. Nous avons proposé tous les genres, mais nous apprécions la sortie des livres pour enfants. Et en même temps, je représentais aussi le CERDOTOLA au Salon du livre de Douala puisque je suis sa consultante en communication. Le CERDOTOLA est là pour la promotion des langues. Nous avons écoulé tous les stocks écrits en langues nationales. Le salon de manière globale s’est très bien passé.

En dehors du salon, on vous a aperçu à l’Institut Français de Douala pour la dédicace d’un livre édité par Éclosion…

Oui, nous étions aussi invités à l’Institut Français de Yaoundé et de Douala. À Douala, j’ai assisté à la dédicace de l’écrivaine Bibiche Kound. Je ne pouvais pas manquer ça. À Yaoundé, nous avons eu des expositions. J’y avais une conférence, mais je ne pouvais pas y être à cause de celle de Douala. Les expositions se sont très bien passées dans les deux villes.

Croyez-vous que le livre a un avenir glorieux au Cameroun ?

Ça commence à venir. Vous savez, quand je créais la maison d’édition Éclosion, je n’avais pas vu un tel engouement sur le livre. Quand on organisait des foras comme ça, on avait à peine cinq personnes. Aujourd’hui, nous avons vraiment des visiteurs. Nous avons eu des parents qui ont pris leurs enfants à la maison pour venir visiter le salon. Et je crois que le livre commence à prendre la place qu’il faut dans notre société. Comme je l’ai dit, quand je créais la maison d’édition Éclosion, je ne sentais pas vivre le livre au Cameroun. Aujourd’hui, avec les actions des éditeurs, avec tout ce qu’on pense autour du livre aujourd’hui, les centres d’intérêt qu’on crée autour du livre, je vois que de plus en plus, les Camerounais commencent à s’y intéresser. Les Camerounais commencent à voir que le livre va être important. Aujourd’hui, plusieurs sociétés accompagnent les événements du livre que nous organisons. À l’époque, ils le voyaient mal parce qu’ils disaient qu’on ne mobilise pas assez de monde.  On le fait désormais. Le Prix littéraire OSU l’année dernière, par exemple, a rassemblé plus de 2000 personnes. Même les sponsors et autres commencent à comprendre qu’il faut investir. Il faut accompagner le livre.

Quelles sont les initiatives mises sur pied par Éclosion pour encourager la lecture et l’écriture chez les jeunes ?

Aujourd’hui, c’est un peu difficile avec les réseaux sociaux, TikTok, Facebook et autres. Je le disais en conférence, il faut créer un centre d’intérêt autour du livre. Notamment les ateliers pour enfants, les prix littéraires comme on le fait. Nous avons le Prix littéraire OSU.  Nous avons des jeunes qui nous supplient : « Non, madame, on n’a pas fini d’écrire. Repoussez un peu le délai d’inscription et tout ». Nous avons les ateliers de lecture que nous faisons à chaque fête de la jeunesse pendant la semaine de la fête de la jeunesse. Nous avons dames de lettres pour la femme. On crée toute cette activité-là pour rendre le livre passionnant. Ecrire, c’est passionnant. On peut dire que le livre a de l’avenir devant nous au Cameroun, et que Éclosion sera toujours là pour accompagner les littéraires, les écrivains et tous ceux qui s’intéressent à la littérature.

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