Initiée par l’artiste rappeur et slameur Gek Picy, de son vrai nom Pierre Claver Gnanom Kouadio, la compétition a été organisée autour du thème « Je donne la plume pour des élections apaisées ». L’objectif étant de promouvoir la paix, le civisme et la cohésion nationale à travers le slam, un art oratoire qui séduit de plus en plus la jeunesse ivoirienne.
Prenant la parole, le ministre Amadou Coulibaly a salué la créativité et l’engagement citoyen des jeunes slameurs. Selon lui, « le slam constitue un moyen efficace pour parler aux jeunes avec leurs propres mots et leurs émotions, surtout en période électorale ». Il a également rappelé que la jeunesse représente plus de 75 % de la population ivoirienne, d’où la nécessité de soutenir les initiatives culturelles qui encouragent la non-violence et le dialogue.
Liphon, vainqueur de la première édition
Au terme d’une finale riche en émotions et en messages forts, Liphon, étudiant en master 2 de droit, a remporté le premier prix. Ému et reconnaissant, le lauréat a dédié sa victoire à la jeunesse ivoirienne, l’invitant à « exprimer ses choix politiques dans les urnes et non par la violence ».
Pour Gek Picy, initiateur du projet, Slam Peace est bien plus qu’un concours, c’est un véritable espace d’expression citoyenne, un lieu où les mots deviennent des ponts entre les communautés : « Nous voulons que le slam soit un outil de rassemblement autour des valeurs de tolérance, de respect et d’unité nationale ».
L’artiste n’a pas manqué de remercier le ministre Amadou Coulibaly pour son soutien constant aux actions culturelles portées par les jeunes. « Sa présence a donné une dimension particulière à cette première édition », a-t-il ajouté, avant d’exprimer sa gratitude envers les participants, les membres du jury et toute l’équipe technique ayant contribué au succès de l’événement.
Cette première édition a enregistré une trentaine de candidatures, parmi lesquelles douze finalistes qui ont livré des textes poignants sur la paix, la tolérance et la fraternité. Fort de ce succès, Gek Picy a déjà annoncé la deuxième édition du concours pour le 15 novembre prochain, à l’occasion de la Journée nationale de la paix en Côte d’Ivoire.
Avec Slam Peace, la jeunesse ivoirienne prouve une fois de plus que l’art peut être un instrument de paix et de transformation sociale, en donnant la parole à ceux qui rêvent d’un avenir apaisé.
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