Une entreprise stratégique fragilisée par la crise
Fleuron agro-industriel, la CDC était jusqu’à récemment le premier employeur privé du pays. Spécialisée dans l’hévéa, le palmier à huile et la banane, elle a été paralysée par la crise séparatiste depuis 2016 : attaques répétées, enlèvements de personnel et appels aux « villes mortes » ont fortement réduit la production et dégradé ses comptes. Le gouvernement affirme avoir évité des licenciements massifs malgré des pertes importantes.
Un montage financier encadré par l’État
Le paiement a été structuré sous forme de cession de créances, conformément à la loi de finances. Plusieurs établissements locaux ont été mobilisés, notamment FedhEn Capital, Société Générale Capital Securities Central Africa, Société Générale Cameroun, CCA Bank et AFG Bank. Les autorités présentent l’opération comme le lancement d’un plan de restructuration dont les modalités restent à préciser.
Un timing politique sensible
L’annonce précède une visite prévue du chef de l’État dans les régions anglophones. Saluée par les syndicats, l’opération est perçue par certains observateurs comme un geste visant à restaurer la confiance dans des zones marquées par un profond sentiment de marginalisation et une insécurité chronique.
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