C’est un ouf de soulagement pour Julius Banka et ses avocats après sept années d’attente. « Ce cas démontre que le gouvernement du Cameroun a un devoir de protection vis à vis de ses citoyens, en particulier les jeunes (…) nous saisissons cette opportunité pour donner de la lumière à l’importance du respect des droits de l’employé et de s’assurer que toutes les entités opérantes au Cameroun adhérent aux lois et aux règlementations en vigueur », a déclaré Me James Francis Epo, avocat au barreau du Cameroun.
En effet, licencié abusivement sans motifs valables, J. Banka se bat depuis plusieurs années contre ce qu’il considère comme une injustice flagrante.
De l’avis de ses pairs, Banka, pendant près de dix ans, a toujours été reconnu pour son professionnalisme, sa détermination et son engagement à remplir ses obligations professionnelles.
Toutefois, en 2018, il a été informé de son licenciement, une décision qu’il juge non seulement injustifiée, mais également motivée par des raisons inacceptables, notamment des allégations de harcèlement. Commençaient alors de longues nuits d’insomnie et de souffrance.
Mais Banka a toujours cru en la justice de son pays. Sept ans plus tard, il a enfin eu gain de cause. « La justice camerounaise nous a donné gain de cause. Nous sommes satisfaits de la décision », s’est réjoui, Me Bouba Souleymanou, avocat stagiaire au cabinet de Me James Francis Epo. Et d’ajouter, « nous avons démarré ce dossier au niveau de l’inspection du travail et après nous avons signé un procès-verbal de non conciliation et le dossier a été transmis au niveau du Tribunal de Grande Instance de Douala ».
Aussi, il est important de relever que les avocats tout au cours du procès sont restés focalisés sur leur argument de départ à savoir le licenciement abusif de Banka intervenu sans préavis. « Aujourd’hui, le juge a dit le droit et nous sommes satisfaits de la décision qui a été rendue (…) Après intervention sans préavis, la justice a été saisie et a rendu une décision satisfaisante, s’appuyant sur la jurisprudence en matière de licenciement abusif et sur le statut de l’employé local », a réitéré Me Bouba.
Rétrospective
Selon des sources proches du dossier, le licenciement de Banka aurait été précédé de tensions avec certains membres de la direction de l’ambassade des États-Unis. Il a été rapporté que Julius Banka aurait refusé des avances de son superviseur, ce qui aurait conduit à un climat hostile et, finalement, à son renvoi. Chose qui aurait donc incité le plaignant a lancé une procédure judiciaire contre l’ambassade. Une situation qui selon Julius Banka, l’a plongé dans une situation précaire, sans emploi et confronté à des difficultés financières. « Je me sentais abandonné, j’ai toujours été un employé dévoué et honorable. Je n’aurais jamais pensé que cela pourrait m’arriver, surtout par une institution aussi respectée que l’ambassade », se remémore-t-il.
La situation de Banka soulève des questions importantes sur les droits des employés dans les représentations diplomatiques et sur la manière dont les conflits au travail sont gérés. Plusieurs organisations de défense des droits de l’homme ont exprimé leur soutien à Julius Banka, appelant à une enquête approfondie sur les circonstances de son licenciement.
Une affaire suivie également de près par la communauté internationale et qui au final connait un dénouement heureux pour le plaignant. J. Banka percevra par la suite réparation dudit préjudice de la part de son ex employeur, conformément à la décision de justice.
Comments