Le Conseil de la plaignante déplore la lenteur judiciaire. Le mis en cause quant à lui, se dit victime d’une escroquerie de millions centaines de millions de francs CFA. Retour sur les faits qui remontent en janvier 2025.
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TPI Douala Bonanjo : l’affaire Me Aurélie Chazai contre Me Serge Martin Zangue piétine

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Le Conseil de la plaignante déplore la lenteur judiciaire. Le mis en cause quant à lui, se dit victime d’une escroquerie de plusieurs centaines de millions de francs CFA. Retour sur les faits qui remontent en janvier 2025.

Ce mercredi 15 janvier 2025, le lieu-dit « Hydrocarbures » au quartier Bonapriso, dans le 1er arrondissement de la ville de Douala, au Cameroun, observe un calme de cimetière. Ce secteur huppé est réputé comme un lieu tranquille, paisible, où il fait beau vivre. Aux alentours de 15h30, la résidence privée, Villa 96 portail blanc, située sur la rue de l’immeuble Serenity, occupée par Me Aurélie Chazai, Avocate au Barreau du Cameroun est en plein chantier. Les locataires sont présents sur le site afin d’évaluer le travail effectué. Depuis quelques jours, on observe beaucoup de va et vient de personnes sur les lieux.

Ce mercredi après-midi semblait être un jour tranquille comme tous les autres, sauf qu’en remontant vers le portail, un des locataires remarque un attroupement pour le moins suspect. Une dizaine de « gros bras » se sont invités sur les lieux. Ces derniers sont armés de « couteaux et de machettes », rapporte Maître Calvin Job, Conseil de Me Aurélie Chazai qui affirme que ces hommes robustes ont été envoyés pour « violer le domicile » de sa cliente en l’expulsant « manu militari et de manière violente et illégale ». Selon Me Job, « ils ont passé une nuit ou deux, ils sont revenus la semaine d’après avec deux camions de sable […] ils ont tenté une expulsion totalement illégale fondée sur aucun élément ».

Le Conseil de Me Aurélie Chazai va saisir tant le Procureur de la République pour le volet pénal que le Procureur Général pour le volet déontologique, « parce que le mis en cause étant membre du Conseil de l’ordre, le Procureur Général fait office d’instance déontologique ».

Plus de six mois après les faits, rien n’a bougé malgré les plaintes. « Aujourd’hui, on a juste un regret, c’est la lenteur dans le cadre de cette procédure parce que nous l’avons saisi au pénal en janvier 2025, et le volet déontologique en mars. C’est quand-même les faits d’une certaine gravité, donc nous déplorons simplement le fait qu’il n’y ait pas un traitement rapide donné à cette affaire », s’étonne Me Calvin Job. A l’en croire, sa cliente a été victime d’une « tentative d’expulsion sauvage et illégale ». Les personnes robustes commises pour la cause ont été identifiées comme des hommes « de main du mis en cause ». Pendant leur séjour, ils ont bu de « l’alcool dans la cour de la résidence, braillant toute la nuit  et troublant la sérénité du voisinage, empêchant de passer des nuits paisibles sous la surveillance et la complicité active de deux avocats proches du commanditaire présumé ».

« 325 millions de FCFA »

Un doigt accusateur est pointé sur Me Serge Martin Zangue, qui serait le commanditaire présumé en question. Joint au téléphone, le concerné s’est voulu réservé dans un premier temps : « Je ne vais pas discuter des affaires qui sont pendantes ; vous savez c’est un principe. Je suis Avocat, je suis membre du Conseil de l’ordre, je ne vais pas discuter d’une affaire qui est pendante devant les autorités dans un journal, même pour mes clients, je ne le fais pas pour les affaires qui les concernent ». Il va néanmoins cracher un morceau : « J’ai une plainte qui a été déposée contre elle. Je suis victime d’une escroquerie de plus de 325 millions de FCFA. Il s’avère que c’est sa belle-famille entre guillemets….faites vos investigations, je ne viendrai pas vous faire cette déclaration dans la presse par rapport à cette affaire ». L’Avocat de trancher : « Vous direz dans le cadre votre article que Me Zangue Serge Martin contacté, a déclaré que c’est contre les règles de la profession d’Avocat d’avoir à discuter de ses affaires dans la presse ».

Rappelons que Me Aurélie Chazai a récemment été reconnue comme l’Avocate la plus influente d’Afrique sur  un panel de 1600 confrères du continent, son confrère Me Serge Martin Zangue est membre influent du Conseil de l’ordre des Avocats du Littoral et également candidat à sa propre réélection.

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