Un atelier de formalisation de la plateforme FIP (Formation-Insertion Professionnelle) au Cameroun s’est tenu du 24 au 27 juin dernier en vue de créer des ponts entre politiques publiques, expériences de terrain et innovations sociales.
A l’issue des quatre jours de concertations, les experts ont pu identifier les besoins, se connaître entre eux dans la mesure où l’Institut européen de coopération et de développement (IECD) a mené des rencontres bilatérales qui devaient faire partie du comité restreint. Cet atelier a donc été organisé pour formaliser avant la structuration, définir une cartographie des acteurs, définir les enjeux communs et établir les contours juridiques. « Nous allons avoir une charte accordée sur un cadre qui sera un arrêté ministériel assuré par le Minefop qui sera le ministère de tutelle. Nous avons un plan d’action qui va nous permettre d’arriver dans les prochains mois à la présentation du Mémo au ministre de tutelle », a expliqué Carole Medy, Coordinatrice du projet.
Présente également à ces échanges, Isabelle Lafortune Mounah Makota, Directeur de la promotion économique de la femme au ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille (Minproff), a révélé qu’au niveau du ministère, « nous avons 122 centres de promotion de la femme et de la famille qui forment des jeunes filles, des femmes, à plusieurs métiers mais qui au sortir, n’ont pas toujours la possibilité de s’insérer soit à leur compte ou alors de trouver une auto emploi. Il y a une amorce de solutions qui a déjà été faite mais ce projet relief qui nous a été présenté augure de bons auspices parce que nous avons procédé là à la création d’une plateforme nationale qui va intégrer les différents acteurs. C’est un projet genre sensible parce que les jeunes filles sont à 60% prises en compte. »
Pour Jérôme Mvondo Mezang, chef de la cellule de la planification et du développement de l’emploi au ministère de l’Emploi et de la formation professionnelle (Minfop), son ministère a été désigné comme le porteur institutionnel. Il travaille en étroite collaboration avec plusieurs autres institutions.
Notons que cette plateforme est un espace de concertation, de mutualisation et d’impact, destiné à structurer l’écosystème FIP à l’échelle nationale. L’objectif de la rencontre de Yaoundé était de poser ses bases institutionnelles et opérationnelles. « L’engagement commun qui unit les acteurs est celui de bâtir des solutions concrètes et durables pour la formalisation et l’insertion professionnelle des jeunes Camerounais, des femmes, et plus largement de toutes celles et ceux qui aspirent à une place active dans la société », a précisé Frédéric Chastenet de Gery, Directeur pays de l’IECD Cameroun.
Selon la coordinatrice du projet, un programme d’accompagnement de la jeune femme au sein de la structure a été élaboré sans oublier la signature des conventions de partenariat avec notamment les centres de formation professionnels créés par le Minefop et financés par l’Agence française de développement. « Nous avons aussi un partenariat de mise en œuvre avec l’Agence universelle de la francophonie au travers de ces centres d’employabilité francophones, des programmes qui visent à accompagner tant en compétence humaine, qu’en compétence technique, des jeunes femmes à trouver leur voie en terme de formation ou de l’auto-emploi », a précisé la coordinatrice du projet.
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