D’après le code électoral, c’est depuis le 30 décembre 2024 qu’elle devait être publiée.
Sous la pression des partis politiques de l’opposition et de la société civile, le président du Conseil électoral, Dr. Enow Abrams Egbe avait accusé les hackers d’avoir piraté le site internet d’Elections Cameroon (ELecam). Ce qui aurait empêché à l’organe en charge des élections au Cameroun de publier la liste nationale des personnes inscrites le 30 décembre dernier comme l’exige le code électoral du pays. Quatre mois plus tard, cette liste tant attendue n’a toujours pas été publiée. Sur X (ex-Twitter) le 22 avril 2025, l’UPC-Manidem a cité les 9 points qu’il juge « importants qui expliquent pourquoi il est crucial qu’Elecam publie la liste électorale ». Voici les raisons évoquées par ce parti nationaliste :
- Transparence du processus électoral
La publication garantit que le processus est ouvert et honnête, renforçant la confiance des citoyens dans les élections.
- Vérification des inscriptions
Elle permet aux électeurs de confirmer qu’ils sont bien inscrits, avec des informations correctes (nom, lieu de vote, etc.).
- Correction des erreurs
En cas d’anomalies (nom mal orthographié, omission, etc.), les citoyens peuvent demander des corrections dans les délais.
- Lutte contre la fraude électorale
Une liste publique permet d’éviter les inscriptions multiples ou fictives, en facilitant la vérification par les parties prenantes.
- Équité entre les candidats
Tous les partis ont accès à la même base d’électeurs, ce qui garantit une campagne électorale équitable.
- Préparation logistique
Elle aide à organiser le matériel électoral, le nombre d’urnes, d’agents, etc., en fonction du nombre d’électeurs par circonscription.
- Responsabilisation d’Elecam
Cela oblige l’institution à rendre compte de son travail et de sa gestion du fichier électoral.
- Mobilisation des électeurs
En publiant la liste, les électeurs se sentent plus impliqués et incités à vérifier leur statut et à voter.
- Respect des textes légaux
La publication de la liste électorale est une obligation. Cela garantit la légalité et la légitimité du processus électoral.
Malheureusement, déplore l’UPC-Manidem, « nous avons de sérieuses raisons de douter que cet appareil, largement contrôlé par le RDPC, respecte pleinement ces obligations. Le non-respect de ces règles peut fausser l’issue des élections à venir. C’est pourquoi la bataille pour un code électoral juste, transparent et équitable reste cruciale. »
Le parti politique de conclure : « Tous les acteurs politiques de l’opposition et la société civile doivent se mobiliser pour exiger le respect de la loi et des réformes électorales réelles. C’est à ce prix que le peuple camerounais pourra espérer une alternance crédible et une démocratie véritable. »
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