La cathédrale Saint Pierre et Paul de Douala est dans l’émoi depuis l’annonce du décès du pape François survenu ce lundi 21 avril 2025.
« Chers frères et sœurs, c’est avec une profonde tristesse que je dois vous annoncer le décès de notre Saint Père François », a annoncé le cardinal Kevin Farrell sur la télévision du Vatican. Au petit matin, l’annonce choquante survient un jour après la fête de Pâques. Fête où, l’église universelle célèbre la résurrection du Seigneur Jésus Christ. À la cathédrale Saint Pierre et Paul de Douala, c’est une ambiance calme. Attristés, les chrétiens catholiques confient l’âme du « Saint-Père » au très haut. « Nous sommes vraiment touchés par le décès de notre Pape, nous prions pour que le Seigneur l’accueille à sa droite afin qu’il puisse intercéder pour nous qui sommes encore sur cette terre », se lamente Trisie Ndinga. Le départ du patron de l’église catholique laisse un vide dans les cœurs. « Nous avons appris comme tout le monde entier, le décès de la sainteté le Pape François et nous sommes en pleine célébration de la résurrection de notre Seigneur Jésus-Christ, c’est émouvant. C’est un grand signe, partir en plein temps de Pâques c’est aussi un signe de résurrection pour lui. Donc, nous ne pouvons souhaiter qu’il repose en paix », se console Fidèle Dongmo.
Délégué par l’archevêque Samuel Kleda, l’abbé Gustave Mohomye, directeur de la radio et télévision Véritas croit que c’est « une invitation pour nous de demeurer dans la prière. C’est une triste nouvelle depuis ce matin, le décès du pape François alors qu’hier encore, il donnait la bénédiction. Nous demeurons dans la prière après son départ. Nous retenons de lui l’héritage qu’il nous a laissé. Il demeure le pape des pauvres et il nous a légué aussi l’écologie intégrale, le monde est notre maison commune, nous devons en prendre soin. À travers son synode sur la ‘’synodalité : marcher ensemble’’, il nous a appris à être tous des frères. Il a écrit toute une exhortation sur les jeunes et aussi le grand jubilé 2025 qu’il a ouvert. Donc il y a beaucoup de chantiers qu’il laisse et maintenant nous prions pour le repos de son âme ».
L’abbé Gustave Mohomye se souvient encore des paroles de celui qui n’est plus durant une convocation des étudiants que le Pape François avait fait lors de la démission du pape Benoît XVI alors qu’il était étudié à Rome : « Il nous avait dit, je suis déjà fatigué, je suis malade, je ne peux plus continuer d’exercer la mission, mais je démissionne. Ne vous inquiétez pas, il n’y a pas de guerre dans la maison parce que c’est Jésus qui est le chef de l’église et j’ai remis les clés entre ses mains pour qu’il puisse trouver un autre pasteur ».
Le calme qui règne ce jour au sein de la cathédrale de Douala témoigne de l’importance du Pape François dans la vie des chrétiens catholiques. « Ce n’est pas toujours évident d’apprendre la disparition d’un être cher. Il y a ce réveil de foi qui nous amène à comprendre qu’à un moment, il faudrait que nous quittions ce monde. Il a eu un temps de maladie et le Seigneur a exaucé nos prières. L’église universelle a prié pour son rétablissement et le rétablissement vient de Dieu et il a voulu qu’il ait plutôt la vie éternelle en ce moment », martèle Serge Choundja, responsable de la communauté de prière à la paroisse Saint Marc de la cité des palmiers.
L’église de son côté continue de fonctionner normalement jusqu’à nouvel ordre. « L’archevêque des pauvres » comme il se faisait appeler dans son pays, est né le 17 décembre 1936 à Buenos aires en Argentine et est décédé le 21 avril 2025 au Vatican à Rome. Une date qui restera gravée à jamais.
Ghislain Ntjam, stagiaire
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